Histoire...

Commençons par le début !

Le village de Saint-Marc fut habité dès la période gallo-romaine. Au 1er siècle avant Jésus-christ, un site historique reconnu se situait au plateau d'Hastedon : un "oppidium" gaulois connu sous le nom de "Camp d'Hastedon", défendant la vallée du Houyoux. De nombreux vestiges (Musée Archéologique) a été mis à jour au XIXème siècle lors d'importantes fouilles. Les restes du "vallum", aujourd'hui encore, nous permettent d'imaginer les dimensions de l'ouvrage gaulois.

Par ailleurs, près des villages de St-Marc et Emines, des fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges d'une villa gallo-romaine.

A l'époque carolingienne, Saint-Marc faisait partie du fiscus de Vedrin qui s'étendait aux villages de Champion, Cognelée, Daussoulx et Warisoulx, et dont les limites coïncidaient avec celles de la paroisse de Frizet.

Au Moyen Age, le fiscus rentra dans le domaine comtal et les comtes de Namur y exercèrent tous les droits.

Frizet possédait depuis toujours une église qui fut la seule pour les communes susvisées et toutes les cérémonies importantes y étaient célébrées.

C'est pourquoi, Saint-Marc a longtemps vécu dans l'ombre de Frizet, petit hameau actuellement, mais qui joua un grand rôle régional durant de nombreux siècles.

L'église de Frizet et le sanctuaire qui l'a précédée, sont déjà citées vers les VII et VIIIème siècles. Désaffectée à l'aube du XXème siècle, l'église fut pillée au sortir de la guerre 14-18 et nombreuses pierres servirent de matériaux pour les fondations des maisons voisines

La dernière commune a ériger une église en site propre fut Saint-Marc. Elle fut inaugurée en novembre 1900. Comme beaucoup d'églises dans la région, elle est de style néo-gothique.

Dans cette église baptisée "Saint-Antoine", beaucoup d'objets ont été récupérés, ou sauvés devrait-on dire, de l'ancienne église de Frizet, dont : une petite cloche, une ancienne chaire de vérité, les confessionnaux et quatre panneaux de bois sculptés, situés au fond du choeur (ils représentent les quatre évangélistes). En dessous ont été placés les vieux bancs de communion de Frizet et au dessus de l'autel en pierre est suspendu le vieux Christ en bois sculpté appartenant aussi à l'ancienne paroisse.

Développement du village

Le petit noyau de quelques bâtisses sis à l'est de la commune, près du lieu-dit "Frizet" semble représenter un des endroits les plus anciennement habités de la commune.

D'autres constructions furent érigées entre 1822 et 1849 sur des terrains communaux s'étendant sur le plateau central ce qui représente actuellement le centre de l'agglomération.

L'entre-deux-guerres vit Saint-Marc se développer en s'étirant plus spécialement vers le sud en direction de Saint-Servais.

Saint-Marc connu au XIXème siècle une activité industrielle importante. En 1838, la mine de plomb de Vedrin s'étendait jusqu'à son territoire où l'on trouvait également une mine de fer et quatre usines minéralurgiques, appartenant au duc d'Aremberg et servant au traitement du minerai de plomb. En 1896, on y dénombre une forge, une fabrique d'acide chlorydrique employant 15 ouvriers, une fabrique d'engrais chimiques où travaillaient 40 ouvriers et au total, 24 entreprises occupant 205 personnes. En 1961, il restait deux entreprises métallurgiques et des industries de construction.

Le château

Le château, situé près des fermes de la Tour et de la Cheresse était l'ancien siège d'une seigneurie hautaine engagée en 1753 à la famille Lemède. La construction primitive était plus étroite et formait un ensemble carré. Vers 1840-1850, le château a été élargi et une façade de style Louis XII a été érigé par l'architecte Balat, aux armes de la famille del Marmol. Une annexe a été construite et la tour primitive carrée a été intégrée dans le corps du logis. De l'ensemble du quadrilatère, il subsiste une belle tour circulaire en briques, visible de l'extérieur et qui était utilisée comme colombier. Le château actuel a été reconstruit à la suite d'un violent incendie qui l'a ravagé au début du XVIIIème siècle.

Droit de barrière

Dans le passé, il n'existait que des chemins raboteux, transformés souvent en bourbiers dès les premières pluies et constamment impraticables en hiver.

Le village de Saint-Marc fut à cet égard bien éprouvé. Avec les mines de pyrite, les fourneaux, la circulation dans la rue du centre connut de tous temps d'incessants et lourds attelages qui défonçaient les petits chemins non préparés pour les recevoir.

Pour subvenir aux réparations des chemins communaux, il était d'usage d'instaurer un droit de barrière ou droit de passage dont étaient passibles les attelages et les bestiaux. Un tarif forfaitaire déterminer la somme à payer. On prenait en considération le nombre de têtes pour les chevaux et le bétail ou le nombre de roues pour les véhicules. Cette taxe variait suivant que ces derniers étaient vides ou chargés.

explication des noms suivants:

Ferme de la Chairesse